Côme un poisson dans l'eau !

La pluie de la nuit ne nous a pas empêchés de dormir d'un sommeil réparateur. Nous prenons notre temps, et partons en fin de matinée pour le lac de Côme, via Varese. Malgré quelques indécisions sur le parcours nous arrivons bientôt à Côme, grande ville au bord du lac, d'origine romaine, entourée de remparts façon Split. Nous y reviendrons dans quelques jours. La route monte rapidement le long d'une des branches du lac, et les vues sont magnifiques... non... extraordinaires ! Nous nous arrêtons souvent pour contempler ce paysage grandiose : les pentes abruptes et boisées qui de toutes parts plongent dans le lac, les villages accrochés sur leurs flancs, avec leurs maisons jaunes, ocres, et leurs églises baroques au clocher élancé, dont les roues permettant le mouvement des cloches sortent des ouvertures sommitales... On voit aussi divers navires laisser une trace foncée dans l'eau déjà assez sombre du lac. Nous parvenons finalement à Bellagio où nous avons autant de mal à nous garer qu'à Saint Tropez en juillet, mais finalement nous trouvons un sympathique parking qui nous oblige à marcher vingt minutes pour rejoindre le centre ville (où nous nous apercevons qu'un petit train aurait pu nous amener sans effort au cœur du bourg...). Mais le spectacle en vaut la peine. Après avoir longé les jardins de la villa Melzi, où Liszt a trouvé l'inspiration après avoir lu un poème de Dante en compagnie de sa femme, nous empruntons quelques ruelles toute en montées qui nous offrent de jolis points de vue sur la ville et le lac, et qui nous mènent à une belle église renfermant une chaire romane, surélevée, toute blanche, avec une représentation un peu naïve des symboles des quatre évangélistes. Nous décidons de pique-niquer tout au bord du lac et dès la première bouchée, des trombes d'eau s'abattent... Nous sommes maudits, mais heureusement un arbre nous protège un peu. La dernière bouchée avalée, un franc soleil illumine subitement le ciel. Pour fêter l'événement, nous allons boire un expresso dans un de ces charmants cafés qui forme le front de lac, le café Rossi. Nous marchons dans la chaleur humide de ce milieu d'après-midi vers la pointe qui permet de voir les trois bras du lac. La vue est splendide, car en plus des éléments déjà cités, le jeu des nuages et des rayons de soleil qui se fraient un passage entre les sommets fait un effet admirable, et l'on comprend l'extase de Stendhal devant ce spectacle merveilleux. Après que Laurelyne s'est un peu trempé les pieds dans l'eau du lac, nous repartons vers le petit centre où nous mangeons une glace bienvenue, et cette fois nous prenons le petit train pour une somme fort modique jusqu'à l'endroit où est garée la voiture, en profitant du petit tour touristique. Le retour, le long du lac, nos enchante tout autant que l'aller, et après un temps non négligeable de route, nous arrivons au camping avec de quoi manger. A peine avons nous sorti la nourriture que l'orage éclate, accompagné de grêle et d'éclairs... maudits !!! Nous mangeons sous la tente, puis le temps se calme et il faut se coucher ! 

Comments

[navi1]

Je ne sais pas si c'est l'orage, le parking ou la foule, mais ça donne pas envie... Heureusement qu'il y a le charme de ton écriture pour faire passer tout ça... !