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Ici et là autour du monde

5 novembre 2023

Lombard mais petit restau...

Nous voilà donc sur le départ, mais la journée promet d'être encore riche ! Un arrêt d'abord dans une grande surface pour les achats traditionnels lors de nos retours d'Italie (pâtes, fromages, biscuits, charcuterie, alcools...), et nous allons chercher les bagages de Léna chez Théo. Nous en profitons pour visiter les lieux où elle a passé les dernières semaines, un logement d'étudiants, mais de grands étudiants. Et puis c'est parti, nous quittons facilement Padoue en nous dirigeant d'abord vers Milan, car c'est à Brescia que nous voulons faire une petite halte. Sur le trajet, nous voyons les Alpes, assez proches, recouvertes d'un beau manteau blanc, et il faut bien avouer que le fond de l'air est franchement frais. Nous arrivons à Brescia pour l'heure du repas, mais nous faisons un petit tour d'abord de cette ville, aux charmantes arrière-cours et au théâtre à l'architecture imposante, un peu coupée en deux avec ses quartiers nettement mussoliniens, et toute la partie ancienne, qui a souvent réutilisé de manière manifeste les fragments de monuments romains de l'antique Brixia. La mairie, au-dessus de galeries, un peu comme le Palais de la Raison à Padoue, est imposante, elle s'ouvre sur une jolie place bordée de palais médiévaux ou Renaissance et des premières ruelles tortueuses du vieux centre. Avant de poursuivre la visite, nous nous arrêtons à la Locanda dei Guasconi (en souvenir des "Gascons" de Gaston de Foix venus ferrailler avec les locaux en 1512, sous Louis XII), vénérable restaurant un peu sombre dans une batisse médiévale massive. Le repas est plutôt bon, mais peut-être un peu lourd dans la perspective du voyage de retour, dans la voiture, peu propice à une bonne digestion. Mais nous reprenons notre errance curieuse dans cette ville que nous ne connaissions pas du tout, et dans un froid qui annonce l'hiver. Après être passés devant la "nouvelle" cathédrale, nous allons jeter un oeil dans l'ancienne,adjacente, immense rotonde d'époque romane. A la sortie, un Rhinocéros attire notre regard... il s'agit d'une oeuvre d'art : un animal grandeur nature "pendu" entre des colonnes. Etrange en ces lieux... Nous traversons le palais du Broletto, imposant palais composite, à la tour médiévale, aux mascarons baroques, à présent siège de diverses administrations, puis nous nous dirigeons, en prenant une jolie rue bordée de palais, vers la partie très anciennes de Brescia. De très importants vestiges romains sont bien mis en valeur et l'on peut s'y promener : une partie de temple en élévation, une partie du forum, un théâtre (il faut un peu deviner à quoi il ressemblait), plus bas nous verrons d'autres vestiges, comme ceux d'une basilique. Notre trajet prend fin davant le musée de la ville, construit sur des maisons romaines, un monastère lombard du huitième siècle, et d'autres éléments architecturaux d'une grande richesse. Nous redescendons ensuite vers la voiture pour rentrer sans arrêt majeur, cette fois, mais sous un ciel qui se charge de plus en plus, pour devenir quasi tempétueux aux alentours de Gênes et de Nice. L'arrivée en fin de soirée à la maison, des souvenirs plein les yeux, est la bienvenue !

 

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4 novembre 2023

Rond d'eau veneziano...

Un beau début de matinée pour notre second jour à Venise. Le train nous emmène une nouvelle fois à travers la lagune vers les clochers de la Sérénissime, cette fois-ci dans une belle clarté solaire. A l'arrivée, nous décidons de traverser les quartiers tranquilles vers le sud, et les Zattere. Entre palais, canaux et jolies ponts, nous voici aux Frari, vagabondant du tombeau de Canova aux merveilles du Titien, d'une madonne de Bellini au tombeau de Monteverdi. Nous avançons ensuite dans des quartiers assez isolés, sans le monde des grandes artères. De jolis campi, un Banksy à moitié immergé, des clochers penchés... nous nous arrêtons dans un bar de quartier, surtout fréquenté par des habitués que les patrons asiatiques semblent bien connaître. En sortant, nous nous apercevons que nous étions au rez-de chaussée d'une maison occupée par Modigliani pendant son séjour vénitien de 1903 à 1906. En arrivant sur les Zattere, il fait froid, un vent glacial souffle et la mer déborde largement sur le quai, nous obligeant à d'acrobatiques exercices. Nous nous arrêtons devant l'atelier de gondoles de San Trovaso, où les artisans et les guides touristiques s'affairent, puis, en suivant le "rio" du même nom, nous remontons vers l'Académie au son des cloches du quartier pour rejoindre la place Saint Marc. En chemin, nous nous arrêtons dans une église mi-salle de concert, mi-musée d'instruments à cordes ; puis nous faisons un détour par l'escalier du Bovolo. Mais la place Saint Marc est à moitié inondée, les passerelles pour l'"acqua alta" sont installées, et ce sont d'incessants ballets d'équilibristes qui animent ces lieux si touristiques. Nous faisons une longue queue pour entrer dans la basilique, mais le jeu en vaut la chandelle : malgré l'obscurité due au mauvais temps, les mosaïques d'or resplendissent partout, les pavements de pierres exotiques attirent l'oeil tout comme les colonnes, sculptures, et ornements divers, dont le plus bel exemple est la Pala d'Oro, que nous allons aussi voir, avec ses ses émaux, ses pierres précieuses ou semi-précieuses, et l'or qui couvre l'énorme panneau... Ouf ! C'est riche ! Après cette visite, nous allons nous restaurer avant de repartir pour Burano, en passant par Santa Maria Formosa, puis par San Giovanni et Paolo, dont la masse de briques rouges contraste joliment, au soleil revenu, avec la façade blanche de l'hôpital adjacent et la sombre statue du Colleone. Mais il nous faut vite rejoindre les Fondamente Nove pour embarquer. Nous voici sur le bateau pour Burano, avec en arrière-plan les ombres chinoises de la cité maritime, que nous masque bientôt la masse arborée du cimetière San Michele. Puis c'est Murano et son curieux phare faisant penser à ceux du littoral français de l'Atlantique et Mazzorbo avec ses maisons déjà colorées, ou bien en ruine. Enfin apparaît Burano. La lumière baisse alors nous ne traînons pas pour profiter des couleurs éclatantes de l'île. Nous faisons des tours et détours entre les petites maisons de pêcheurs et dentelières aux teintes les plus délirantes : verts stridents cotoyant des rouges profonds, jaunes éclatants se disputant la rue avec des bleus électriques. C'est un feu d'artifice, mais le soir tombe, et il nous faut regagner la gare de Santa Lucia, non sans un minuscule détour par le Ghetto, celui qui a donné son nom à tous les autres, aux maisons hautes et divisées en davantage d'étages qu'ailleurs dans Venise. Une synagogue ici, un restaurant casher là, et nous voilà à la gare pour retrouver Padoue, l'appartement et nos affaires à ranger car demain, nous rentrons en France !

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2 novembre 2023

Fac news

Tout le monde est d'attaque, ce matin ! C'est reparti pour un tour ! Il pleut sérieusement, il faut donc commencer par les visites "en intérieur". Nous avons rendez-vous devant la célèbre université de Padoue, une des plus vieilles du monde. Le vénérable établissement a reçu les plus illustres professeurs, comme Galilée, mais aussi les plus illustres élèves, à l'instar de Copernic ou des français Michel de L'Hospital et Peiresc. L'architecture Renaissance est admirable, avec la succession d'ordres des colonnes de la grande cour, et les blasons sculptés de lauréats, avec leur identité, accrochés là jusqu'à la fin du dix-septième siècle. La visite guidée nous conduit dans quelques salles antiques, décorées de portraits, blasons, symboles et allégories sur le savoir et la sagesse ou sur les célébrités de l'université. La partie la plus intéressante est sans conteste le "théâtre anatomique", un petit amphithéâtre en forme d'entonnoir, dans lequel deux cents étudiants prenaient place au dessus de la table de dissection. C'est impressionnant et charmant à la fois, d'autant que pour éviter les crises de panique, des musiciens jouaient à la base de l'édifice pendant qu'on découpait les corps... vraiment charmant. D'autres salles se succèdent, jusqu'à la statue d'Elena Cornaro Piscopia, première femme au monde diplômée d'une université en 1678. Nous ne pouvons voir toutes les salles prévues car elles sont utilisées pour certaines cérémonies, apparemment des remises de diplômes, présidées par un professeur au curieux couvre-chef. En quittant l'université, nous allons manger au Vecchia Padova, un restaurant populaire simple mais très agréable et très abordable, un bon moment autour de pâtes et tiramisus. La pluie tombe toujours, nous nous dirigeons vers la cathédrale, dont Pétrarque fut chanoine, et que Michel Ange a contibué à édifier. L'intérieur est sobre, blanc, mais harmonieux, impressionnant. Cependant nous sommes venus pour visiter le baptistère, et il nous faudra attendre un certain temps que la visite guidée commence. Nous en profitons pour nous attarder dans le musée de l'évêché, riche de peintures, icônes et objets liturgiques de toutes les époques et d'endoits divers. C'est fort intéressant, mais voici venue l'heure d'aller au baptistère où nous restons scotchés par la splendeur et l'amplitude des fresques. Toute l'histoire biblique est représentée par le peintre Menabuoi avec une force et une maestria inouïes pour le quatorzième siècle. Les expressions des visages, la vivacité des scènes, la minutie des détails, l'art de la perspective, le rendu des étoffes, la force de la composition, tout nous éblouit, il faut faire un gros effort pour quitter les lieux et retourner sous la pluie. Nos pas nous conduisent ensuite à travers de jolies rues, le long d'un cours d'eau peu fourni, mais au milieu duquel se dresse une curieuse madonne bleue, jusqu'à une tour-observatoire, siège du département d'astronomie de l'université. Nous n'y entrons pas, mais une petite exposition voisine attire notre attention. Il ne fait toujours pas très beau, mais nous prenons une glace délicieuse à la Gelateria Potogallo, puis nous poussons, en passant devant les logis de Palladio, natif de la ville, Garibaldi, Donatello ou Victor-Emmanuel, roi d'Italie, jusqu'à la place du Prato della Valle pour que Mag puisse en profiter à son tour. Après avoir dit au revoir aux deux tourtereaux, nous faisons une petite halte au bar Faggian, un vrai bar de quartier proche de la basilique deSaint Antoine, pour un chocolat chaud et mon premier spritz du séjour, après tout Padoue est un de ses lieux de naissance. Le retour est tranquille, avec arrêts-boutiques, et soirée devant un film. Demain, retour à Venise !

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1 novembre 2023

De belles ouvertures à la Toussaint !

Ce matin, Mag est malade, elle doit rester à l'appartement et ne pourra pas nous accompagner aujourd'hui... Nous partons donc à deux pour le sud de la ville, en commençant par le jardin botanique. Nous traversons de nouveau les belles rues padouanes et leurs palais à l'aspect parfois vénitien. Le jardin botanique n'est pas commun : c'est le plus vieux du monde, il date de 1545, et a gardé son plan d'origine. Il est à taille humaine, circulaire, et il est très agréable à arpenter, entre des plantes à feuilles énormes, le carré des vénéneuses, celui des plantes médicinales, et le fameux "palmier de Goethe", qui date de 1585, et que le grand auteur allemand a étudié en détail entre l'écriture d'une pièce et celle d'un poème... Dans la serre du dix-neuvième siècle, les cactus voisinent avec les plantes carnivores. La visite terminée, nous allons attendre les autres devant la basilique Saint Antoine, autour d'un petit café et d'un chocolat, en ayant sous le nez un bon nombre de bondieuseries-trucks du plus bel effet. A leur arrivée, la visite peut commencer, et comme c'est la Toussaint, il y a du monde pour nous accompagner, et visiblement venu de la planète entière ! Le tombeau du saint est entouré de très belles sculptures Renaissance, et la file d'attente nous permet de les admirer de très près. Une mention spéciale dans le domaine du curieux est à décerner à la collection de reliques de Saint Antoine : tunique mitée, mâchoire inférieure et... langue du Saint étrangement dressée avec des picots blanchâtres... réellement curieux, tout comme la ferveur des fidèles qui viennent caresser jusqu'aux angelots de marbre qui encadrent les premières marches de l'escalier. Autour, de magnifiques fresques du quatorzième siècle décorent une grande partie de l'édifice, d'une qualité incroyable lorsqu'on songe qu'à la même époque, ailleurs en Europe, on en était encore aux enluminures sans perspective ou aux Vierges en majesté sur fond d'or. Les scuptures de Donatello, sur le maître autel, sont remarquables, mais un peu loin de nous en ce jour où l'endroit est inaccessible, du fait des cérémonies. Un petit tour des trois cloîtres et nous voilà devant l'oratoire Saint Georges, entièrement décoré de scènes de la vie des saints Georges et Catherine. C'est une véritable BD qui se déroule sur les murs de l'édifice, avec parfois le même personnage représenté plusieurs fois dans une seule scène, la dimension didactique est évidente, mais c'est la qualité picturale de l'ensemble qui fascine. On a du mal à quitter l'oratoire, d'autant que le gardien des lieux se met à jouer du violon inopinément, ce qui est à la fois fort agréable, fort surprenant voire du plus haut comique. La suite de la visite nous conduit à la Scuola del Santo, le siège d'une confrérie liée à la basilique. La salle est entièrement décorée par des peintres de la fin du quinzième siècle, dont Titien qui a visiblement apprécié la légende du jeune homme au pied coupé/recollé par Saint Antoine... Mais voilà l'heure du repas de midi, et nous allons manger des panzerrotti sur la place du Prato della Valle, entourés de statues à l'antique tout autour de l'oval de la place, le long d'un bassin à l'eau verte sous le ciel gris. Nous faisons un tour jusqu'à un petit café/boulangerie où nous dégustons du "pan del santo" avec un café bienvenu, mais l'après-midi avance et nous allons visiter une exposition intitulée "American beauty". Sans savoir de quoi il en retourne exactement, nous entamons la visite et nous nous rendons compte qu'il s'agit d'une exposition entièrement consacrée à l'image du drapeau américain, idée d'abord déroutante, mais fort originale et très intéressante, d'autant que nous sommes sidérés par la variété et la notoriété des artistes exposés : Warhol, Banksy, Cartier-Bresson, Diane Arbus, Keith Haring, Serrano, Capa, Depardon, Dorothea Lange... C'est un feu d'artifice souvent plaisant, parfois émouvant, drôle, inquiétant. Bref, une très belle exposition finalement. A la sortie, il fait nuit, nous faisons trois courses et rentrons retrouver Mag qui ne va pas franchement mieux. Espérons que la nuit sera salutaire et que demain tout le monde pourra repartir en visite dans la cité padouane !

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31 octobre 2023

Padoue, mais pas trop dur non plus...

Une bonne surprise pour commencer : il fait beau, le soleil brille et ce n'était pas prévu, nous partons à la découverte de Padoue ! Après être passés devant la maison où Mozart vint jouer, à l'âge douze ans, nous nous retrouvons tous aux Eremitani pour acheter les billets d'entrée de la chapelle des Scrovegni, que nous ne pourrons visiter qu'en fin d'après-midi... Ce sera donc une visite de l'église, d'abord, à l'architecture sobre, mais ample et majestueuse et qui renferme des fresques remarquables de Mantegna, vraiment impressionnantes même si elles ont été restaurées après la destruction d'une grande partie de l'église en 1944, mais aussi des fresques du quatorzième siècle, et quelques belles sculptures funéraires. Nous décidons de retourner tranquillement plus au centre, en nous arrêtant d'abord au "Café Pedrocchi", loué par Stendhal, fréquenté par George Sand et Musset ou G. D'Annunzio, et surtout foyer de la révolution de 1848 à Padoue, et c'est entouré de ces fantômes illustres que nous prenons un café ou un jus de fruit. Nos pas nous emmènent ensuite jusqu'au "Palais de la Raison", en réalité l'ancien palais de justice restauré au début du quinzième siècle, à la suite d'un incendie. Le bâtiment est un des principaux monuments de la ville, sur la Place aux Herbes, bordé d'arcades à l'étage, et reposant sur une série de galeries abritant un grand nombre d'échoppes, surtout de bouche (charcuteries, boucheries, fromageries...). La lumière automnale le long des murs dorés est du plus bel effet, et nous restons sur la galerie supérieure à regarder la ville ou les allées et venues sur le marché en contrebas. En entrant dans l'immense salle du palais, nous sommes époustouflés par l'amplitude et la richesse des fresques, l'espace qui s'offre à nous, la beauté du plafond de bois en coque de navire... Nous passons de longs moments à détailler l'iconographie variée et d'une grande originalité qui décore les parois. Un immense cheval de bois, un pendule de Foucault et une pierre "de la honte" (sur laquelle, semble-t-il, les débiteurs insolvables étaient exhibés culotte baissée...) ne sont pas les moindres ornements des lieux. Un petit tour à l'extérieur et il est l'heure de manger. Un bout de table nous tend les bras dans un minuscule restaurant des galeries inférieures du palais, c'est un restaurant qui ne sert que des pâtes, et chacun choisit sa spécialité, mais quelle qu'elle soit, c'est toujours un régal. En sortant, nous faisons un peu les boutiques, puis nous effectuons quelques tours et détours dans l'ancien ghetto de la ville, à la mémoire si vive, sans parler de l'actualité qui oblige à une présence militaire visible à proximité du musée juif notamment. Entre arcades, vieux palais aux plaques mentionnant Dante, et groupes d'étudiants errants, notre flânerie nous ramène aux Eremitani où, en attendant la visite à la chapelle des Scrovegni, nous visitons les salles du musée d'archéologie et des beaux-arts. On ne s'extasie pas devant tout, loin de là, mais quelques perles arrêtent parfois nos pas, c'est en tout cas un beau et agréable musée. Puis vient l'heure de la visite à la chapelle. Les groupes se succèdent, et notre tour vient. Les fresques de Giotto sont une pure merveille : la tendresse, l'humanité qui se dégagent des figures représentées pour l'une des toutes premières fois dans l'histoire de la peinture, l'éclat des couleurs, l'agencement des scènes, tout nous enchante et nous restons la tête tournée vers le haut pendant un bon bout de temps avant qu'on ne nous mette gentiment dehors... Il fait nuit à la sortie, et nous revenons à la maison en faisant quelques écarts gourmands (bubble-teas), curieux (la traversée d'un charmant parc fort vivant encore malgré l'obscurité) ou utiles (quelques courses pour la maison), mais toujours environnés de nuées d'étudiants de toutes nationalités et bien décidés à fêter Halloween. La soirée est douce, demain les aventures continuent !

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31 octobre 2023

Venise est bien en Italie !

La journée démarrait mal : une fatiguée, et une plutôt malade... mais l'attrait pour la sérénissime a été le plus fort, et nous allons prendre le train pour Venise ! Le temps est maussade, mais rien ne nous empêche de nous lancer dans les "calli" et autres "Sotoporteghi" de la ville. Nous suivons tout d'abord l'autoroute des touristes entre la gare et la place Saint Marc, non sans nous arrêter dans ces églises qui ne paient pas de mine, mais qui possèdent leurs petits trésors, leurs petites curiosités (San Girolamo, Santi Apostoli...). Chaque fois que nous le pouvons nous faisons un petit écart dans une impasse, une ruelle ou un petit campo désert, car il n'y a pas tant de monde que cela en dehors des grands axes touristiques. Nous faisons une halte au Fondacco dei Tedeschi, que je connaissais encore comme étant la grande poste de Venise mais que je retrouve transformé en "Galeries Lafayette" à l'italienne, mélange de classe et de clinquant, mais fort confortable et très pratique. A côté, le Rialto n'est pas bondé, nous pouvons le monter et le descendre à notre gré, en faisant un petit détour par ce qu'il reste du marché alentour et par l'arrière de la Cour des Comptes qui nous offre de belles vues du pont, mais dont les quais commencent à être inondés par l'eau du Grand Canal qui monte, qui monte... En remontant sur le Rialto, nous nous arrêtons pour admirer "la plus belle rue qui soit au monde", d'après Commynes, et c'est vrai que la pluie légère, le ciel bas et gris, la luminosité bien atténuée, rien de tout cela n'enlève sa splendeur au Grand Canal. Mais il est temps de nous mettre en quête d'un endroit pour manger, ce que nous trouvons avec beaucoup d'originalité... aux abords de la Place Saint Marc. Mais nous nous régalons de pâtes ou de seiches dans leur encre avec de la polenta, et nous nous lançons à l'assaut de la place. Après quelques explications données à celles et ceux qui en ont besoin, nous allons prendre notre dessert-café au Florian ! On nous installe dans un petit salon au décor mi-empire, mi-villa romaine, et nous choisissons nos gourmandises respectives, parfois avec café. Mais l'après-midi est là, et il nous faut visiter le Palais des Doges. La visite est plus importante que dans mon souvenir, du fait de réaménagements importants, mais tout ce qui concerne les appartements des Doges est un peu gâché par une exposition, au demeurant fort intéressante, sur l'histoire de Venise et de son gouvernement. L'expositon masque entièrement l'ancienne architecture, ce qui fait que l'on passe dans des endroits modernes au lieu des anciens appartements du Doge. Mais rapidement on se retrouve dans les gigantesques salles du pouvoir, noyées de toiles de Tintoret, Véronèse, Tiepolo, Palama le Jeune et autres maîtres de la peinture renaissante à Venise, puis dans les prisons, immense dédale sur plusieurs étages, très bien agencé pour la visite, pour revenir dans les salles d'apparat. La visite fut passionnante, mais longue, et nous n'avons qu'une hâte : reprendre le train du retour, mais en flânant encore une fois dans les ruelles perdues de la Sérénissime. Après Santa Maria Formosa et son campo d'un calme apaisant, nous nous égarons quelque peu dans de minuscules venelles qui finissent par déboucher sur la grande artère menant à la gare. Un petit arrêt dans une pâtisserie pour le dessert de ce soir (des "canoli", de la pâte de coing...), et la gare dresse ses lignes bétonnées devant nous. Durant le trajet de retour, dans le train et les rues de Padoue, nous sentons que nous avons marché copieusement, mais il est bon de retrouver nos pénates, d'avaler un morceau, avec un bon dessert, et de nous mettre au lit !

 

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30 octobre 2023

Voie d'eau ! Voie d'eau !

Et nous voilà partis une fois de plus sur le chemin d'Italie... Une route qui nous semble à présent bien familière, depuis tant d'année, mais qui nous a toujours menés vers des terres inexplorées, des cités inconnues, des curiosités insoupçonnées. Il faut espérer qu'il en sera de même cette fois-ci. Nous voici donc sur les petites routes du centre Var, entre montagnes toujours vertes et vignes déjà mordorées, entre campaniles ouvragés et vieux châteaux de calcaire blanc, et puis c'est l'autoroute pour un déroulé de paysages habituellement chatoyants, le long de cette côte dite d'azur, mais qui aujourd'hui s'apparente plus à un paysage à la mine de plomb. Les moments d'averses alternent avec les accalmies bienvenues qui permettent quelques pauses. Et puis c'est l'entrée en Italie, davantage parcours du combattant ou gymkhana au milieu des zones de travaux qui nous font zigzaguer sur ces viaducs improbablement suspendus dans le vide ou dans ces innombrables tunnels qui font perdre la notion d'alternance du jour et de la nuit, surtout quand tombent les averses. Mais le temps s'écoule sur l'asphalte, et nous voilà pris dans cette infernale circulation de l'autoroute Milan-Venise où deux voies sur trois concentrent l'essentiel des véhicules pressés d'arriver on ne sait où, au mépris des plus élémentaires règles de sécurité. Mais en cette fin de journée encore plus gris foncé que ce que nous avons connu au plus fort de la pluie, nous voici à Padoue, dans sa périphérie, où nous attend notre logement pour la semaine. Nous sommes agréablement surpris par la taille et le confort des lieux, cela nous réconforte et nous permet de nous détendre avant de retrouver ce soir notre aînée au centre de la cité. L'heure venue, nous partons à pied pour la vieille ville, et ce que nous en voyons rapidement est déjà fort alléchant : Place aux Herbes bordée d'un magnifique palais, lions de Saint Marc ici et là, arcades partout, maison où Bembo et Cellini se sont croisés, une densité de chefs d'oeuvre prometteuse... Nous nous retrouvons tous dans un restaurant de qualité, même si nous ne prenons que des pizzas, et, si les avis sont partagés, on ne peut nier qu'on sait bien manger dans nos contrées méditerranéennes ! Surtout quand on arrose cela d'un petit Valpolicella fort appréciable. Le retour est doux dans les vieilles rues encore populeuses, jusqu'à nos lits.

 

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26 octobre 2023

Un nouveau départ

Dans deux jours, nous serons de nouveau au-delà des Alpes, tout au bout de la plaine du Pô, à Padoue. Ceux qui veulent suivre nos pérégrinations pourront le faire sur ce blog... nous vous y accueillerons avec grand plaisir !

10 août 2023

Welcome home !

Nous avons quitté un peu précipitamment notre logement des bois, pour pouvoir profiter au maximum de la journée, car il semble y avoir une amélioration du côté du temps. Et en effet, la journée sera ponctuée d'averses conséquentes, mais intermittentes, avec quelques coins de ciel bleu parfois. Nous en profitons pour aller au musée Mailhaugen, de Lillehammer, un de ces musées de plein air comme les anglo-saxons aiment à en faire, où des pans entiers de la culture populaire sont présentés dans des bâtiments d'époque reconstruits dans le musée (ici, il y en a environ 200). Du fait des intempéries, tout n'est pas accessible, mais une grande partie du site l'est, et nous nous promenons pendant des heures entre des fermes anciennes (certaines datent du 16ème siècle), des maisons cossues du 18ème siècle, des forges, des ateliers, des écuries, des maisons de pêcheurs sur un plan d'eau, une église "en bois debout" du 15ème siècle, sauvée de la destruction et apportée ici ; mais aussi dans des maisons entièrement meublées selon les usages de leur époque, de 1915 à 2001, une maison par décennie, il y a même la maison d'enfance de l'actuelle reine Sonja de Norvège ; enfin, nous arpentons une rue reconstituée avec des boutiques, des ateliers, des maisons, une poste, une gare, tout cela "datant" du début du 20ème siècle. Des figurants nous accueillent dans certains sites de tout le musée, nous expliquant des choses, ou pas, mais ce "welcome home" est fort plaisant. C'est très enrichissant, et amusant. Le bâtiment principal, moderne et apaisant, renferme les collections d'arts populaires du musée, la reconstitution complète d'un cabinet de dentiste des années 20/30 (avec sa salle d'attente digne d'un salon Napoléon III et son atelier de fabrication de dentiers), et aussi un très bel auditorium en bois. Nous avons eu de la chance : il est seulement tombé quelques gouttes pendant cette visite de trois bonnes heures, et nous avons même eu du soleil parfois. Nous trouvons un joli parc dans la ville, avec un kiosque qui nous abrite pour pique-niquer. Nous repartons de Lillehammer, direction l'aéroport d'Oslo, et sur la route nous constatons les conséquences de la tempête : troncs d'arbres et ballots de paille enrobés de plastique blanc flottant par dizaines dans les lacs et rivières, niveau de l'eau passablement élevé, présence importante du personnel de maintenance des routes pour communiquer avec les usagers... et toujours de bonnes averses qui nous tombent dessus de temps en temps. Le trajet se poursuit sur l'autoroute qui mène à l'aéroport, mais cela n'est pas passionnant. A l'aéroport, justement, nous rendons la voiture en quelques minutes, puis nous accomplissons toutes les démarches pour quitter la Norvège sans aucun problème. Un saut de puce jusqu'à Paris, un autre jusqu'à Marseille, et nous voilà sur la route de la maison. Il est bon de partir visiter du pays, il est bon aussi de rentrer chez soi ! Welcome (back) home !

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8 août 2023

Fin de vac'Hans plutôt int'Hans...

L'horizon est toujours bouché par une barre cotonneuse, et la pluie semble sur le point de redémarrer à notre réveil. Nous ne nous attarderons donc pas à Alesund, petite ville bien sympathique en dehors de son climat, et qui fait penser à ce qu'on imagine de Vancouver... C'est donc parti pour plusieurs heures de route jusqu'à la région de Lillehammer. Nous en connaissons la première partie, jusqu'à Andalsnes. Le temps, déjà mauvais au départ, se détériore encore au fur et à mesure des kilomètres. Puis nous réalisons que nous sommes en plein dans la tempête Hans, qui est remontée de Slovénie jusqu'à la Scandinavie... Il va falloir faire avec. Nous nous arrêtons au petit centre touristique de Trollveggen où nous devrions avoir une vue imprenable sur la plus grande paroi rocheuse verticale d'Europe (1100m), mais les nuages et la pluie abondante en ont décidé autrement. Qu'à cela ne tienne ! Nous nous installons pour manger, et nous décidons de tenter quelques spécialités non encore goûtées : le "romegrot", une bouillie assez dense de céréales et de crème fraîche, avec du beurre fondu dessus, saupoudrée de cannelle un peu sucrée (roboratif !), et le "kjottkaker", des boulettes de viandes revenues, avec une sauce épaisse, accompagnées de pommes de terre et de purée de pois cassés. C'est bon, sans plus, mais original. Nous repartons en devinant des montagnes er des cascades derrière les rideaux de pluie, merci Hans ! Mais il arrive souvent que les averses faiblissent, voire qu'elles cessent, voire qu'un coin de ciel bleu apparaisse, et nous pouvons alors constater le résultat de ces torrents célestes. Les cascades à flanc de montagne sont beaucoup plus nombreuses et ramifiées que d'habitude, et surtout elles déversent des quantités d'eau énormes, par conséquent la rivière qui doit habituellement ressembler à un gros torrent dévale furieusement dans la vallée, à très gros bouillons, "fumant" même parfois comme au Niagara. Nous nous arrêtons aux chutes et aux gorges de Slettafossen pour jeter un oeil à la furie des ondes en ébullition depuis un petit pont. Une accalmie (provisoire) nous invite à une petite halte café/patisseries tout à fait agréable, à l'abri d'une grande baie vitrée d'où nous voyons les champs de la vallée commencer à être inondés. Toute la suite du trajet sera placée sous le signe des inondations : inondation de surfaces de champs de plus en plus importantes, inondation de la route (il nous arrive de rouler dans une certaine quantité d'eau), au point que des engins de travaux publics obstruent la voie à certains moments pour créer des brèches d'évacuation dans les fossés bordant la chaussée... L'apocalypse selon Hans n'est pas loin. Les kilomètres défilent et l'eau qui a débordé le lit de la rivière, ou d'un lac par la suite, se rapproche dangereusement du niveau de la route. C'est alors que le propriétaire du logement de ce soir nous joint pour nous annoncer que l'appartement est inondé et que nous ne pouvons l'occuper. Stupéfaction et affolement ! Magaly et Léna sont parfaitement réactives, elles cherchent tout de suite sur les sites de location de logement un endroit où nous poser. Enfin, après quelques mésaventures sur Internet, nous trouvons quelque chose à Lillehammer. Nous atteignons la ville en fin d'après-midi, nous grimpons sur les hauteurs de la ville olympique pour nous poser dans un immense appartement, dans une ancienne ferme norvégienne typique, au milieu de la forêt. C'est chaleureux, on se croirait dans un James Bond, avec la cheminée et un décor de bois, il ne manque plus que la peau d'ours, une coupe de champagne et le feu qui crépite... C'est là que nous passons la soirée, bien au chaud, au milieu des éléments déchaînés, en attendant la dernière journée du voyage, demain.

 

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